Fata Mondana

Comme le titre - inspiré du terme "Fata Morgana" - l'évoque déjà, la pièce traite du vrai et de l'illusoire, du concret et de la chimère, de la réalité et du rêve, de l'être et du paraître.

Dans un monde qui évolue si vite et échappe de plus en plus à la perception humaine, il en devient difficile pour l'homme d'établir une distinction nette entre le possible et l'impossible. D'où l'illusion que tout est réalisable et atteignable, sans qu'il n'en découle aucun dommage. Des systèmes techniques détermine le rythme de vie et atrophient insidieusement les sens et l'instinct.

Une multitude troublante de stimulations factices inonde la vie quotidienne et excite les désirs. L'homme, ainsi envoûté, se dé-sécurise et devient proie de sa propre insatiabilité.

Dans cette quête il se heurte finalement à sa propre rêverie et se confronte à l'illusion, démasque par intuition la chimère et...  (se frotte les yeux à cause de la lumière).

Le déroulement de la pièce ne se veut pas linéaire et ordonné, mais plutôt imprévisible, voire de temps à autre chaotique, afin d'étonner le spectateur et de l'acheminer d'une situation inattendue à l'autre.

La forme est suggestive et ludique. Le jeu scénique se compose de contrastes et se sert de différentes formes d'expression artistique.

"Sans lien narratif entre elles, les petites saynètes alliant spiritualité et absurdité sont autant d‘images fulgurantes, de flashes stupéfiantes de beauté qui baignent dans une délicate atmosphère de sérénité." (La Liberté, 31.08.1992)

"...Fata Mondana s‘ouvre comme un livre de comptes fantastiques ... offre au spectateur une heure de rêve échevelé ... T. D., la haute contre, est surprenant, solide. Sa prestation vocale peut déranger les amoureux du classicisme. Dans Fata Mondana, il est génial." (La Liberté, 31.08.1992)

"C‘est un drame satirique et une fabuleuse parabole. Balade nocturne au pays des mirages. ... Mêlant le sacré au bouffon. C‘est un spectacle magique et savoureux pour qui a les nerfs solides et se sent prêt à accepter l‘idée que la réalité n‘est pas toujours parfaitement cartésienne....La pièce est forte comme un désert. Elle n‘a pas vraiment de paysages mais ses formes vous poursuivent." (Le Nouveau Quotidien, 26.08.1992)